2004, c'est l'année de l'Europe. Cinquante-trois années après la CECA, l'Europe va subir le 1er mai prochain sa plus grande mutation, passant de 15 à 25 pays. L'effondrement du bloc soviétique sera véritablement effacé ce jour où le continent sera enfin réunifié.
Mais l'actualité d'aujourd'hui nous laisse une approche contradictoire de cette nouvelle Europe. Construite sur les bases d'une union économique et monétaire avec l'euro, on dit qu'elle est en crise. On cherche les boucs émissaires, et vise la France et l'Allemagne.
Mais il faudrait d'abord commencer par définir cette fameuse crise si avancée.
Introduction
La crise du pacte de stabilité
La hausse de l'Euro
Une gestion à 25
Conclusion
Introduction
2004, c’est l’année de l’Europe. Cinquante-trois années après la CECA, l’Europe va subir le 1er mai prochain sa plus grande mutation, passant de 15 à 25 pays. L’effondrement du bloc soviétique sera véritablement effacé ce jour où le continent sera enfin réunifié.
Mais l’actualité d’aujourd’hui nous laisse une approche contradictoire de cette nouvelle Europe. Construite sur les bases d’une union économique et monétaire avec l’euro, on dit qu’elle est en crise. On cherche les boucs émissaires, et vise la France et l’Allemagne.
Mais il faudrait d’abord commencer par définir cette fameuse crise si avancée.
On définit de plus en plus la crise économique par un krach boursier, en allusion aux périodes de décroissance contemporaines, tel que l’après an 2000, ou plus lointain, le jeudi noir du 29 novembre à Wall Street.
Mais la crise économique est surtout un phénomène de rupture, c’est un processus économique défavorable, en décroissance par rapport à une période antérieure plus expansive. Ainsi, contrairement à la dépression ou la récession, où la mesure économique du PIB est en baisse sur deux semestres, la crise économique peut se définir comme un retournement de la conjoncture, par rapport à la situation antérieure. On peut donc expliquer le phénomène par une nostalgie d’un « âge d’or récent » face à une morosité du marché.
Face à cette définition d’une crise, par rapport à un référent temporel parfait, la théorie néo-marxiste définit la crise comme une période de transition entre deux états. Cette évolution est source de difficultés, résorbée lors de l’acquisition du nouvel état.
Une crise se décline en deux grandes catégories distinctes. D’une part, la crise sectorielle et d’autre part la crise généralisée. On parle de crise sectorielle lorsqu’un secteur est momentanément en difficulté. Au vingtième siècle, on notera particulièrement les exemples de 1973, ou de 1990 durant la Guerre où le secteur pétrolier fut largement touché. On parlera de crise généralisée lorsque l’ensemble des données de mesures de l’économie est en berne, c'est-à-dire en situation défavorable, avec un manque d’anticipation et de retour à la normale sur un court terme. On note principalement comme mesure de l’économie le taux d’évolution de la production, généralement via le PIB ; le taux d’inflation ; le niveau de l’investissement ; de marges ; et le poids dans l’économie des déficits, qui peuvent être privés ou publics.
Dans le cadre européen, la crise économique peut évidemment être appréciée selon un contexte antérieur. Au niveau d’une Europe à vingt-cinq pays, soit le même nombre d’économies nationales, on ne pourrait caractérisé la crise économique comme un phénomène généralisé, mais, comme une tendance « sectorielle », où certains pays, ont le poids suffisant pour renverser la vapeur de la machine économique.
Les années 2000 furent marquées dans le monde entier comme un boom, avec une phase d’expansion dans l’ensemble de l’Europe. Soit, on ne peut parler d’une période parfaite, mais, selon les analyses précédentes, une perte de vitesse correspondrait à une crise.
Cette crise serait donc accentuée par le poids économique de certains grands pays très influents et ouverts sur le reste du monde, et dans ce cas, de l’Europe.
Le cas contemporain de la France et de l’Allemagne nous intéresse particulièrement. Premièrement, grâce à nos approches de la crise économique, on peut donc développer le modèle de crise actuelle en comparaison au phénomène d’expansion de l’an 2000. France et Allemagne, ont donc des handicaps entravant leur économies, en raison de différents facteurs, comme la poussée du chômage, l’inflation, les déficits publics et quasiment l’ensemble des facteurs de crises.
Face à l’histoire et à l’Europe, nous n’oublions pas que ces deux pays sont le noyau fondateur de l’Union, basé sur une harmonie de l’économie. Après les derniers traités de Maastricht en 1993 et Nice en 1999, les pays européens forment aujourd’hui une Union sans précédent, dominée par les grands pays influents, comme la France et l’Allemagne.
En référence au mécanisme de roulement et répercussion d’une crise, la France et l’Allemagne sont des vecteurs importants dans la notion d’une crise économique européenne.
C’est en raison d’une crise interne en France et Allemagne, de l’influence de ces derniers sur l’Europe, que l’on peut s’interroger pourquoi ces deux pays jouent un rôle si important dans la crise économique européenne.
On observe la crise européenne sous différentes formes. Cette crise se décline, de l’euro au pacte de stabilité, en passant par le budget à 25.
Dans un premier temps, nous évoquerons la crise du pacte de stabilité. Historiquement fixé en 2000 avec le traité de Nice, nous analyserons ses conséquences et constaterons avec stupéfaction la crise du couple France Allemagne, croulant sous les déficits.
Puis, nous commenterons les effets de la hausse de l’Euro, sacro sacre de la politique monétaire. Face aux économies du couple sinistrée, nous verrons l’impact de l’euro sur ces derniers.
Après ces deux phénomènes résultant de l’union économique et monétaires, nous verrons la crise due au vote du futur budget à 25. Face à la PAC, France et Allemagne sont blindées contre la grande Europe solidaire.
