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L'économie est l'antichambre de la politique

18/12/2005 - reflexions economie

Dès la naissance des sociétés pré-capitalistes dès lors la renaissance, la puissance de la société réunie s'est révélé comme un pouvoir. La montée du libéralisme au sens pur de la liberté a eu pour conséquence l'atomisation de la société. Si Diderot voyait que « Le consentement des hommes réunis en société est le fondement du pouvoir » , la conception actuelle du monde a décentralisé le pouvoir. Pourtant, bien que nous soyons six milliards d'individus, d'un point de vue relatif, la paix règne entre les hommes. D'où provient donc la volonté qui conduit le monde à sont propre chemin ? La formation étatique du monde concède le pouvoir à un nombre limité d'individus. Qui nous dirige, comment ?

Dès la naissance des sociétés pré-capitalistes dès lors la renaissance, la puissance de la société réunie s'est révélé comme un pouvoir. La montée du libéralisme au sens pur de la liberté a eu pour conséquence l'atomisation de la société. Si Diderot voyait que « Le consentement des hommes réunis en société est le fondement du pouvoir » , la conception actuelle du monde a décentralisé le pouvoir. Pourtant, bien que nous soyons six milliards d'individus, d'un point de vue relatif, la paix règne entre les hommes. D'où provient donc la volonté qui conduit le monde à sont propre chemin ? La formation étatique du monde concède le pouvoir à un nombre limité d'individus. Qui nous dirige, comment ?

Selon Lénine , « l'économie politique ne concerne nullement la production, mais bien les rapports sociaux des individus dans la production et sa structure ». Ainsi, l‘économie possède un rôle de régulation dans la société. Doit-on y voir un rôle politique et décisionnel de l'économiste ? Ce n'est pas pour rien que Bercy est un poste clé de chaque gouvernement en France. L'économiste à rôle de plus en pus politique recherchant l'anticipation de l'avenir économique, aide à la décision et la gestion.

D'où ce terme de chercheur et conseiller en économie. Si le chercheur en économie se limite à la recherche de concept macro-économique, le conseiller y ajoutera la décision. Chercheur et conseiller sont donc deux termes nécessairement complémentaires. Il faut chercher avant de décider, mais que décider de chercher ?

L'économie ne se limite pas à l'observation simple et sociologique du monde comme un patient inerte. L'économie s'applique par l'intermédiaire de modèles, tous étant le reflet de principes et thèses politiques parfois opposées. Une décision est un choix politique ou stratégique, ainsi, le chercheur a aussi un rôle politique. Ce qu'il décide de rechercher n'est pas le fruit du hasard. Chaque recherche aboutit à une réponse à un concept dont le comportement est anormal. Le chercheur et conseiller économique prend en considération tous les éléments d'une situation donnée afin d'être en mesure d'y rechercher une amélioration, dans l'optique d'un choix politique de société.

Par exemple, prenons le cas du concept de la hausse du pétrole. Le chercheur et conseiller en économie va commencer par analyser les mécanismes aboutissant à ce phénomène. En tant qu'économiste, il va de soit que cette analyse le conduira au principe q'une ressource épuisable et nécessaire ne peut être sous-évaluée . Le conseiller en économie sera en mesure de se faire une opinion éclairée et de pouvoir être de bon conseil auprès du pouvoir politique.
L'économie est antichambre du pouvoir politique.

Dès 1937, Hayek s'interrogeait sur la signification des « données économiques ». En effet, il observait un écart entre l'observation objective des phénomènes et les connaissances subjectives qui guident les acteurs dans la vie économique. L'observation économique n'est donc pas forcément l'action décisionnelle qui l'en suit.

L'analyse économique ne peut donc se limiter à l'analyse. Si elle est objectivement juste, le comportement des agents est à géométrie variable. Ce phénomène s'observe dans l'étude de la micro-économie, où la psychologie des agents est un phénomène grandissant : lors des turpitudes d'Enron , de World Com ont des effets qui se mesure sur l'ensemble d'un marché.

Alors que le comportement des agents est le plus souvent irrationnel, l'économiste se doit de conserver son objectivité pour aider à la décision. L'économiste ne peut se contenter de mesurer et décrire un phénomène. L'analyse empirique d'un phénomène conduit à l'ignorance des variables d'environnement et du monde réel. Les modèles économiques ne sont donc pas la réalité.

En reprenant le cas du concept de la hausse du pétrole. Le chercheur et conseiller en économie va commencer par analyser les mécanismes aboutissant à ce phénomène. En tant qu'économiste, il va de soit que cette analyse le conduira au principe q'une ressource épuisable et nécessaire ne peut être sous-évaluée . Le conseiller en économie sera en mesure de se faire une opinion éclairée et de pouvoir être de bon conseil auprès du pouvoir politique.

Cette aide à la décision est nécessaire dans les orientations d'un Etat, voir d'une entreprise. Pour le cas de la France, ce ne sont pas moins de 634 organismes qui sont chargés de conseiller dans le domaine économique. Pour ne citer que les plus importants, ont peut relever le Conseil d'analyse économique, le Commissariat général au Plan, la DATAR, l'INSEE, l'IGF et bien d'autres…

Si certains organismes donne une analyse objective de la situation, d'autres observeront des analyses proches des objectifs gouvernementaux. Preuve que la maîtrise de l'analyse et de la prévision économique est un outil de crédibilité au sein des groupes politiques.

Dépendant directement de premier ministre, le Conseil d'Analyse Economique a trouvé sa légitimité dans les organes du pouvoir en fournissant des analyses objectives sur différents thèmes. Crée en 1999 par le gouvernement Jospin, les missions du CAE sont vastes. Récemment, le cabinet du Premier Ministre a commandé une analyse sur le pacte de stabilité et sur l'éducation et la croissance. Loin de fournir une réponse en symbiose avec la politique gouvernementale, puisque ce dernier rapport dénonçait la faible part du PIB consacrée à l'éducation, le rôle des conseillers économiques est prédominant. Une même conclusion de l'OCDE a mis en émoi ce même gouvernement en septembre dernier.

Le conseiller en économie entre aussi dans les arcanes du pouvoir lors de la réalisation des Lois de Finances qui définissent le futur budget de l'Etat. En effet, dépendant directement de Bercy, les prévisions de croissances sont réalisées de façons neutres par des économistes de la Direction des Prévisions. Bien que ses analyses soient souvent faussées par un certain optimisme politique, les prévisionnistes ont un poids conséquent dans les orientations budgétaire. L'exemple de la création de la LOLF de 2005 montre bien le rapport entre économistes et décisions politiques.

Le conseiller en économique est donc directement dans l'antre de la politique. Cette situation se répète dans d'autres pays : au Etats-Unis, le Congrès emploi plus de 6000 économistes pour auditionner et proposer des alternatives aux politiques économiques.

David Herrgott

Notes

- Diderot, L'encyclopédie.
- François Mitterrand, Politique.
- Vladimir Ilich Lenin, The Iskra Period.
- On emploiera le mot politique au sens large, comme l'application de thèses, et non au sens polémique et caricatural produit par la division de partis en dehors de tout sens.
- 31 octobre 2005 – Bush annonce le passage de flambeau entre Ben Bernanke et Alan Greenspan pour le 1 janvier 2006



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